4 000 garagistes seulement sont capables d’assurer l’entretien en France de 800 000 voitures de collection. Ils sont 35 000 en Allemagne… La filière automobile se mobilise.
En France, on recense 800 000 voitures dites de collection (source Conservatoire national des véhicules anciens), détenues par 230 000 heureux propriétaires. Mais seulement 4 000 professionnels capables d’en assurer l’entretien au quotidien (régler un carburateur, réparer une bobine d’allumage, rénover le cuir d’un siège ou encore reformer une pièce de carrosserie…). Ils sont 35 000 en Allemagne… La demande est énorme, et la filière automobile française entend se mobiliser pour sauvegarder un savoir-faire rendu obsolète par l’évolution technologique et qui, pourtant, reste indispensable si l’on veut préserver notre patrimoine automobile. Une filière qui représente, selon la Fédération française des véhicules d’époque (FFVE), un chiffre d’affaires annuel de 4 milliards d’euros et quelque 20 000 emplois.
Apprendre à régler un bon vieux carburateur
Les patrons de petits garages, vieux briscards de quartier, ont beaucoup de mal à recruter du personnel formé aux techniques de la voiture ancienne, ou à trouver la relève quand ils décident de partir à la retraite. À l’école nationale des professions de l’automobile (le Garac), on est bien décidé à relever le défi en formant les prochaines générations à manipuler la fameuse valise diagnostic, qui se branche sur l’électronique de la voiture pour établir la cause d’une panne, mais aussi à régler un bon vieux carburateur. Transmettre les savoir-faire comme on dit. Cela passera par une formation complémentaire spécialisée en voitures anciennes. Le CNPA (Conseil national des professionnels de l’automobile) et la FFVE réfléchissent également à la mise en place d’une filière de formation, avec un diplôme reconnu de maintenance et restauration de véhicules historiques. À suivre.
Crédit photo : bjones27-GettyImages