Les constructeurs et les équipementiers automobiles sont de plus en plus nombreux à s’intéresser aux pièces pour véhicules « de collection ». Un vrai business du rétro est né.
Un carburateur de 403 Peugeot, un pot d’échappement de Triumph des années 1970 ou encore un pare-brise de DS : pas facile à dénicher ! Entre clubs de passionnés, réseaux d’amis, sites Internet et quelques revendeurs, c’est bien souvent un jeu de pistes. Alors que près de 800 000 véhicules d’avant 1985 sont immatriculés dans l’Hexagone (source Fédération Française des Véhicules d’Époque, FFVE), beaucoup de constructeurs renoncent à fournir des pièces dès dix ans après la fin de la commercialisation d’un modèle. Ou alors la marque a disparu ! Les propriétaires d’ « anciennes » n’ont pas d’autre choix que de s’orienter vers l’occasion, voire quelques refabrications non officielles, et parfois dangereuses. On se souvient d’éléments de frein de Citroën Traction et autres crémaillères de direction pour Jaguar qui avaient provoqué des accidents… Devant une demande de plus en plus forte (les voitures dites « de collection », c’est-à-dire âgées de plus de 30 ans, ont pris de la valeur ces dernières années, encourageant les collectionneurs à investir pour les restaurer plutôt que de les envoyer à la casse, certains constructeurs et équipementiers ont revu leur copie.
Regarder dans le rétroviseur
Jaguar-Land Rover propose désormais d’assurer la remise à neuf d’un vieux Range ou d’une MK2 dans ses ateliers d’outre-Manche. Porsche, de son côté, a décidé de capter le marché de la restauration de ses belles autos (70 % des Porsche construites sont encore en circulation, affirme la marque). Le constructeur de Stuttgart propose à son catalogue 52 000 références pour toutes ses voitures. Mercedes offre également un nombre conséquent de vieilles pièces, y compris pour des modèles rares comme les 300 SL à portières « papillon » de 1954. Du côté de son concurrent BMW, il est possible, sur le site Internet officiel, de se procurer des pièces pour les sportives 2002 des années 1970. Bien sûr cela a un prix… Mais il n’y a pas que les marques haut de gamme qui sont aujourd’hui concernées, les généralistes aussi. PSA, par l’intermédiaire de Peugeot Classic, propose 120 références pour les Peugeot 203 jusqu’à 504, en passant bien sûr par les mythiques 205 GTI. L’objectif : 1 000 références à un horizon de cinq ans. L’équipementier allemand Bosch ressort des batteries de 6 volts et 12 volts avec un look rétro mais une technologie actuelle. Michelin Classic propose enfin plus de 100 modèles de pneus vintage fabriqués en petite série, notamment pour l’éternelle 2CV.
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