Les pièces automobiles d’occasion suscitent parfois encore l’inquiétude des consommateurs et souffrent d’un certain nombre de préjugés. Que faut-il penser de leur fiabilité ?
Le remplacement de pièces automobiles usagées par des pièces d’occasion, encouragé par les pouvoirs publics, est en plein essor. Cela ne vous aura pas échappé, depuis le 1er janvier dernier, les professionnels (mécaniciens et carrossiers) doivent proposer à leurs clients des pièces de seconde main, moins chères. Et gare aux récalcitrants ! Une véritable révolution qui promet de belles économies (de 50 à 70 % en moyenne), surtout que ce marché a été dopé ces dernières années par les différentes primes à la casse. Les démolisseurs ont en stock des centaines de milliers de pièces d’occasion. Et pourtant, les Français semblent encore frileux. Un sondage réalisé il y a juste un an par le site de petites annonces Vivastreet révélait que 54 % des personnes interrogées n’étaient pas encore prêtes à sauter le pas. La raison ? La sécurité et la fiabilité de ces pièces.
Ne ratez pas l’occasion
Certes, il fut un temps où les pièces automobiles d’occasion étaient récupérées par des garagistes qui ne connaissaient pas vraiment leur origine, puis remontées parfois au mépris des règles de sécurité élémentaires. Mais cette époque est bel et bien révolue. Une filière a été mise en place, et les 1 700 centres de traitement des véhicules hors d’usage agréés par le ministère procèdent dans les règles de l’art. Les pièces sont contrôlées, nettoyées, testées, certifiées et garanties. N’achetez donc pas vos pièces n’importe où, et surtout pas n’importe lesquelles. Pour les pare-chocs ou les rétroviseurs, les pièces de carrosserie, les vitres, la sellerie, certains équipements tels que les jantes ou les mécanismes d’ouverture de vitre et de portière, les alternateurs, les optiques (phares, feux et clignotants) ou la climatisation, pas de souci à se faire. Vous ne prendrez aucun risque avec ces pièces. Pas question en revanche d’acheter des plaquettes ou des disques de frein qui ont déjà servi, une courroie de distribution ou des éléments de la direction… Un décret du Conseil d’État dresse d’ailleurs la liste des pièces de rechange autorisées, issues de l’économie circulaire.