Un atelier clandestin de contrefaçon de voitures de sport vient d’être démantelé en Espagne. Les faussaires réalisaient des répliques de Ferrari revendues ensuite sur des sites Internet.
Un bon filon, pensaient les faussaires : transformer des voitures de moyenne gamme en bolides rutilants et les vendre comme des « vraies » sur des sites Internet de véhicules d’occasion. La fameuse histoire de la citrouille qui se change en carrosse, version XXIe siècle ! Dans un hangar de la zone industrielle de Gérone, en Espagne, quelques « alchimistes » ont eu en effet l’idée de transformer le plomb en or, c’est-à-dire de vieilles berlines d’occasion en rutilantes Ferrari. Les policiers ont découvert quatorze voitures à différentes phases de transformation, dont quatre prêtes à être vendues ; mais également, selon la police, « diverses pièces, des éléments distinctifs des marques contrefaites, des moules pour les carrosseries, des compteurs kilométriques ainsi que de la documentation concernant ces véhicules ». Ces voitures étaient prêtes à être vendues 40 000 euros sur Internet. Pas cher pour une sportive de cette trempe, quand l’original en vaut le quintuple…
La naïveté des acheteurs
Si elles avaient l’air de Ferrari (les faussaires fabriquaient leurs propres pièces de carrosserie en fibre de verre), la couleur des Ferrari, et un magnifique cheval cabré sur les roues, sous le capot, les chevaux n’y étaient pas. Point de V8 mais un petit quatre cylindres Peugeot, au mieux Audi, ce qui n’a rien à voir. Et les pauvres acheteurs dans tout cela ? On peut s’étonner de leur naïveté. En fait, pas un ne s’est manifesté, apparemment conscients d’acquérir une contrefaçon. La plainte provient de l’importateur de Ferrari en Espagne, lequel surveille en permanence le marché de l’occasion ainsi que la cote des véhicules et les annonces sur Internet. Les faussaires ont été inculpés notamment pour violation de la propriété industrielle, et les voitures envoyées à la casse.
Crédit photo : Massimo Merlini – iStockphoto